L'UGTCI RENCONTRE LA FONATION KONRAD ADENAUER (FKA)
Le mardi 17 Mars 2015, de 12h 02 min à 12h 49 min, la direction de l’UGTCI, conduite par le 4ème Secrétaire Général Adjoint, GNELOU Paul, a rencontré une délégation de 04 personnes dont 03 étudiants, de la Fondation Konrad Adenauer (FKA) en salle 05 de la Bourse du Travail de Treichville.
Signalons que FKA est une fondation politique allemande qui s’occupe principalement des questions de démocratie et de l’économie sociale du marché. Le bureau Régional Ouest Africain est basé à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Venant de Paris, la délégation veut échanger sur la question du chômage des jeunes en Afrique et plus particulièrement rechercher les causes du chômage des jeunes en Côte d’Ivoire en vue d’y trouver des solutions.
La rencontre avec l’UGTCI se situe donc dans ce contexte. En claire quelle est la politique de la Centrale UGTCI pour le chômage des jeunes ?L’étude de cette problématique s’est faite sous forme de question-réponse.
- Quel est le niveau de chômage des jeunes en 1990 et après 2010 ?
La Côte d’Ivoire est un pays dont le développement est axé sur l’agriculture. Mais la formation des jeunes tient une place de choix dans le budget national avec un taux de 43% consacré à l’éducation en vue de la formation de l’élite.
Jusqu’en 1990 la situation était acceptable ; le chômage était presqu’insensible. Dans la période de 2000 à 2010,le pays va connaître beaucoup de désastres dus à la crise militaro-politique. On assiste à de nombreuses pertes d’emplois. Beaucoup de secteurs d’activités disparaissent. Tout le système d’emploi change. Les jeunes diplômés se tournent vers la gestion des cabines téléphoniques. Le chômage flambe.
Au niveau de l’UGTCI il y a la mise en place d’un département pour les jeunes qui a pour objectif principal la syndicalisation des jeunes en vue de leur apprendre à participer à l’essor de leurs entreprises à partir de leurs activités syndicales d’une part. D’autre part, l’UGTCI encadre tous ceux qui sont dans le secteur informel pour qu’ils rentrent dans le formel.
Après la crise poste électorale de 2010-2011, tout commence à reprendre. Le taux de chômage baisse sensiblement avec l’arrivée des investisseurs étrangers et les travaux de grande envergure à travers le pays.
1- Comment transformer l’informel en formel ?
Il s’agit de permettre au responsable d’une activité quelconque d’être régi par un texte qui lui donne droit à une pension et avec ses travailleurs en payant des droits à la sécurité sociale. En fait il est question de transformer son activité en entreprise qui bénéficiera d’une assistance bancaire.
2- Quel est le problème central de l’économie ivoirienne par rapport au café et au cacao ?
La Côte d’Ivoire produit sans fixer le prix du binôme café-cacao. Il y a donc perte d’une plus-value. Ensuite la matière première ne se transforme pas sur place de sorte que le prix d’achat du produit fini est hors de portée de la bourse de l’Ivoirien moyen. Enfin il faut prendre en compte aussi la non modernisation de l’agriculture. Le système cultural est toujours traditionnel.
3- Qu’attendez- vous des organisations internationales ?
L’UGTCI souhaite être un appui multiforme pour soutenir ses organisations membres comme les coopératives, les ferrailleurs…Elle souhaite aussi que des fonds soient alloués aux jeunes organisés.
4- Est-ce que l’Etat peut permettre aux PME d’émerger par rapport aux grandes firmes internationales ?
La Côte d’Ivoire est un pays libéral. Il faut que les entreprises en internes aient les moyens. La volonté politique existe dans le domaine bancaire et le temps de création d’une entreprise.
Le Secrétaire de séance,
Le SN à la Communication
DONZO BOIDOU Gérard
